Il y a eu un moment flou, pas spectaculaire, pas de grande lumière, pas de tonnerre, puis un sursaut : discret, intérieur, mais brutal. Un cri silencieux qui cognait fort dans ma poitrine !!!
Pendant longtemps, hier, j’ai été forte, souriante, présente, croyante, impliquée. Mais à l’intérieur, je portais un poids invisible, et bien lourd à porter. Un poids qui s’était installé, un trauma auquel je n’ai jamais osé donné un nom. Je priais, je chantais, je dansais, je souriais… Mais je vivais une sorte de mort lente et bien habillée…Et tout cela, sans même que je ne m’en rende réellement compte !
Et puis un jour, je découvre « cette » femme. Je ne la connais pas, je ne l’ai jamais vu. Je ne crois pas au hasard, mais un seul regard sur sa photo m’a interpellé pour me dire « c’est elle ». Une femme qui m’a écoutée, m’a regardée sans me juger, qui m’a tenue debout alors que j’étais encore figée dans mes tremblements invisibles. Dès ses premiers mots pour moi, j’ai pleuré comme une madeleine, comme si je n’avais jamais pleuré de toute ma vie…et ce fut libérateur. Rien que ces premières secondes, et je me sentais délestée d’un certain poids. Pas tout, mais ça s’est allégé. Pendant des mois, nous avions été ensemble pour exorciser ce qui m’avait mangé pendant toutes ces années. Et ce travail m’a littéralement sauvé, il m’a sauvée la vie, pas au sens clinique, mais parce qu’en vrai, je n’étais qu’une survivante. À genoux devant Dieu, mais debout avec un cœur en miettes.
Ma foi a été mon ancrage…Mais chère moi, ma petite Lilou, aujourd’hui tu lis ce message qui nous décrit hier, et je veux te dire que les réponses que nous obtenons ne sont pas toujours celles que nous attendons. Mais elles nous mènent à mieux encore !!! Parfois, la main tendue est humaine et elle agit en ange-gardien pour nous aider à avancer, à aller mieux et bien ! Acceptons-là. Ça ne veut pas dire que nous avions moins de foi. Ça veut dire que nous étions assez lucides pour ne plus cacher nos blessures sous un «Amen».
Aujourd’hui, j’ai allégé le sac. Tu es là-bas, restée chez HIER, et moi, j’avance avec AUJOURD’HUI. Je suis apaisée. J’ai pardonné des choses sans les excuser. Et j’ai appris que la foi, ce n’est pas fuir ses douleurs, c’est les affronter avec quelqu’un à nos côtés…mais surtout avec Dieu !!!
Alors si tu sens ce sursaut, ce frisson, ce souffle faible mais tenace en toi : écoute-le. Il ne hurle pas. Il murmure : « Tu mérites de vivre vraiment. Tu es libre !!! »